De nos jours, l’égalité des sexes est bien présente, après plusieurs années de revendications (et ça continue), mais quand il s’agit de finances, les hommes et les femmes ont leur propre perception. Ce qui fait que les femmes ont encore un grand défi à relever quand il s’agit de finances.
L’un des changements les plus importants en ce qui a trait à l’économie de ces dernières décennies, c’est la croissance du pouvoir économique des femmes. Celles-ci deviennent de plus en plus autonomes et dirigent elles-mêmes leurs économies. D’un autre côté, une étude a rapporté que les femmes ont plus de difficulté à gérer le côté financier de leur vie par rapport aux hommes, car presque deux fois plus de femmes que d’hommes sont débutantes en la matière.
L’épargne retraite
Alors que les femmes représentent la part de la population dont l’espérance de vie est la plus longue, ce sont elles qui se sentent les moins bien équipées financièrement pour la retraite. L’espérance de vie est de 85,4 ans pour les femmes contre 79,5 ans pour les hommes en France ; au Canada, elle est de 84 ans pour les femmes contre 80 ans pour les hommes.
La plupart des femmes estiment qu’elles n’auront pas assez d’argent pour couvrir leurs besoins quotidiens élémentaires et médicaux une fois à la retraite. Les chiffres montrent aussi que l’épargne pour la retraite des femmes est de 30 à 40 % moins élevée que la moyenne chez les hommes.
Qu’est-ce qui bloque généralement les femmes pour prendre en main leurs finances ?
Ces chiffres et ces statistiques ne semblent pas aider les femmes à s’améliorer ; au contraire, cela pourrait les décourager. Mais la principale raison qui bloque les femmes pour reprendre leurs finances en main est le fait qu’elles sont beaucoup plus habituées aux rôles traditionnels. Selon la psychologue et conférencière Rose-Marie Charest, les rôles traditionnels de l’homme et de la femme demeurent de forts symboles qui influent encore sur les comportements des gens.
Un autre blocage est que les femmes épargnent moins souvent et moins longtemps. Pour les Québécoises, l’accumulation de revenus et d’épargnes doit en général être faite à court terme puisqu’elles doivent faire face à divers arrêts de travail, à la suite d’un accouchement par exemple. Résultat : elles épargnent moins pour la retraite.
Pour ce qui est des jeunes, malgré le fait qu’elles travaillent bien plus que les générations précédentes et qu’elles sont bien plus éduquées, elles ont tendance à laisser à leur mari les rênes de la planification financière. D’un autre côté, comme on l’a relevé auparavant, les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes alors qu’elles ont un salaire 18 % moins élevé que ces derniers.
Comment faire face à ces défis ?
Étant donné que les femmes sont à la fois encombrées par le travail et par les tâches quotidiennes à la maison, elles n’ont presque pas le temps de s’occuper de leurs finances. La solution est donc de commencer par les éduquer et de les initier afin qu’elles puissent relever ces défis et qu’elles aient davantage confiance en elles.
Elles doivent aussi commencer à épargner le plus tôt possible et tant qu’elles en ont les moyens. Selon Suzie Labbé, conseillère en sécurité financière chez Services financiers Suzie Labbé inc., « Le moyen le plus efficace c’est de se payer en premier ». Ce qui peut se résumer à programmer des virements réguliers d’un montant fixe, puis à augmenter celui-ci peu à peu au fur et à mesure qu’on a la possibilité de le faire.
Bien entendu, il y a plusieurs autres solutions pour encourager la gent féminine à prendre en main sa vie financière et pour briser les clichés qui surviennent quand il s’agit de finances entre hommes et femmes.
Pour poursuivre la réflexion sur la valorisation de la femme, je vous suggère forment la lecture de ce livre (en anglais): Darling You Can’t Do Both de Janet Kestin & Nancy Vonk, deux légendes dans le monde du marketing et de la publicité.
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